Avant de mener l’enquête, il faut calculer la de l’échantillon (nombre de personnes à interroger), puis rédiger le questionnaire et le saisir sur un logiciel. Il sera ensuite administré et dépouillé, puis les résultats seront analysés.

1. Le calcul de la taille de l’échantillon

a) À partir d’un budget disponible

On part du principe que l’on administre un nombre de questionnaires en fonction du budget dont on dispose. Il faut tenir compte du coût de rédaction du questionnaire, du coût d’administration et du coût du dépouillement et analyse.

Exemple : pour un budget de 2 000 €, un coût de rédaction de 1 000 €, un cout d’administration de 1 € par questionnaire et un coût de dépouillement et analyse de 2 € par questionnaire, on pourra administrer : 2 000 – 1 000 = 1 000 / (2 + 1) = 333 questionnaires.

b) À partir d’une formule

La formule est tirée de la loi normale sur les grands nombres :

La méthodologie d'enquête
  • À partir d’un seuil de confiance « t » : plus ce seuil est élevé, plus les résultats de l’enquête peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population. On s’appuie généralement sur un seuil de confiance de 95 %, qui équivaut à t= 1,96.
  • À partir d’une marge d’erreur admise E : plus elle est élevée, plus cela signifie que les personnes interrogées ont répondu au hasard.
  • À partir de la proportion P d’individus concernés par une caractéristique.
  • À partir de la proportion Q d’individus non concernés, pour atteindre
    100.

Exemple : si, dans une précédente enquête, 60 % des clients étaient satisfaits (caractéristique) et si l’on admet une marge d’erreur de 5 %, la taille de l’échantillon au seuil de 95 % sera de (1,962 x 0,6 x 0,4)/0,052² = 369 personnes.

2. Construire le questionnaire

a) La structure du questionnaire

Il débute par une introduction mettant en confiance la personne interrogée, puis se décompose en questions simples, avant les questions fondamentales à l’enquête. Il se termine par les questions signalétiques : âge, sexe, profession, lieu de résidence…

b) Les différents types de questions

  • Les questions ouvertes : la personne interrogée put s’exprimer librement mais les réponses ne sont pas facilement exploitables.
  • Les questions fermées à choix unique : elles filtrent les personnes interrogées au début de l’enquête pour s’assurer qu’elles correspondent au profil recherché.
  • Les questions fermées à choix multiple : elles laissent le choix entre plusieurs possibilités.
  • Les échelles : elles permettent de mesurer une préférence ou l’importance d’un critère : attribuer une note (de 1 à 5 par exemple) ou mesurer une intensité (de « tout à fait d’accord » à « pas du tout d’accord« ).

c) Le test du questionnaire

Pour s’assurer que les questions sont bien formulées, le questionnaire sera testé auprès d’un nombre réduit d’individus avant d’être administré en grandeur réelle.

d) La saisie du questionnaire

Le questionnaire est saisi sur un logiciel d’enquête comme Sphinx, Ethnos ou Askabox, afin de faciliter son dépouillement.

3. L’administration de l’enquête

Selon la méthode retenue, on réalisera une feuille de quotas (méthode des quotas) ou un planning d’administration (échantillon de convenance), ou bien on laissera les questionnaires aux caisses (participation volontaire). Pour une enquête en ligne, on informera par mail les personnes à interroger, avec un délai pour participer.

4. L’analyse des résultats

Une fois l’enquête administrée, il faut la dépouiller puis traiter les résultats. On peut établir des tris à plat (résultats question par question) ou des tris croisés (comparer les résultats de plusieurs questions pour repérer un lien entre elles). Enfin, on analyse les résultats obtenus en commentant les chiffres les plus révélateurs.